Assemblée annuelle de la BAD: L’Afrique a besoin d’un appui massif pour s’adapter au changement climatique

Les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement ont été marquées par un panel sous le thème : « changement climatique et croissante verte ». Cette session parallèle appelée « événement de savoir » était consacrée aux enjeux de l’adaptation au changement climatique pour une croissance résiliente en Afrique après la pandémie de Covid-19.

Les intervenants ont mis l’accent sur l’urgence d’une action globale et l’augmentation des financements climatiques à la hauteur des défis et risques climatiques actuels. Les participants ont plaidé fortement en faveur des financements pour les pays africains alors que se prépare la COP26 prévue à Glasgow en novembre prochain.

« L’Afrique a besoin d’un appui massif pour s’adapter au changement climatique. » a déclaré le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi A. Adesina. Cependant les pays africains doivent relever le double défi de rebâtir leurs économies dans un contexte post Covid-19, en accordant la priorité à la résilience climatique et la relance verte.

« Les pays africains comptent pour moins de 4% des émissions de gaz à effet de serre mais subissent les pires effets du changement climatique », a rappelé le président Adesina dans un communiqué de la Bad. La Banque africaine de développement a mis en place des mesures fortes en faveur de la résilience climatique dans les pays africains.

Elle fait passer « la proportion de fonds alloués au changement climatique de 9% en 2016 à 35% en 2019, avec l’objectif d’atteindre 40% d’ici à fin 2021 », selon son président. La Banque, en partenariat avec le Centre mondial pour l’adaptation a, en outre, lancé un programme d’accélération de l’adaptation en Afrique et compte mobiliser 12,5 milliards de dollars supplémentaires en faveur de l’adaptation climatique. Depuis l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris en 2016, la Banque a investi 12,3 milliards de dollars dans des actions liées au climat et s’engage à mobiliser 25 milliards de dollars de financement climatique pour l’Afrique d’ici à 2025, en accordant la priorité à l’adaptation climatique, a expliqué M. Adesina.

Au niveau mondial, la proportion du financement climatique consacrée à l’adaptation est passée de 37% en 2016 à un niveau record de 63% en 2020. L‘ancien secrétaire général des Nations unies, Ban ki Moon, président de l’Institut mondial pour la croissance verte (Global Green Growth Institute) a mis l’accent sur le contexte difficile mais rappelé la nécessité d’agir, car « l’échec serait une tragédie ».

Selon lui, l’Afrique doit saisir les opportunités pour accélérer sa transformation soucieuse de l’environnement et verdir son économie. Elle devrait aussi utiliser des technologies propres pour créer des emplois verts, améliorer les solutions axées sur la nature et promouvoir l’agriculture intelligente qui soutiendra les petits planteurs. l’Afrique. Quelques 6,5 milliards de dollars devraient être mobilisés pour ce projet.


La COP 26 prévue à Glagow reste un point de repère important, selon les participants, mais pour le président de la Banque africaine de développement Akinwumi Adesina, « pour que la COP 26 soit un succès, elle doit aboutir à des financements concrets. La promesse de 100 milliards de dollars par an de financements climatiques faites aux pays en développement il y a presque dix ans doit être tenue », a-t-il insisté.

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