28 septembre 2024

Érosion côtière et effets du changement climatique : Les élèves de Gaïna engagent le combat

Dans la région de Saint Louis, l’érosion côtière et la brèche sont deux facteurs qui favorisent la dégradation de la langue de barbarie. Pour apporter des réponses à cette problématique, l’association de solidarité sportive culturelle et artistique nationale (ASSCAN) en partenariat avec l’ONG Play international et Écosphère PLUS ont initié des activités innovantes d’éducation, de formation et de sensibilisation pour la revalorisation de l’Environnement.

L’école élémentaire du village de Gaïna, dans la commune de Gandiol, département de saint louis a été choisie pour abriter la manifestation.
Elle a démarré par la levée des couleurs assurée par un détachement militaire de la zone Nord, la brigade des Eaux et forêts et la brigade des Sapeurs-pompiers.
Ensuite, c’est autour du lieutenant des eaux et forêts, L. Diedhiou de délivrer la leçon du jour avec des messages de vivre dans son milieu aux élèves de la classe de CM1.


La coordinatrice de programme de l’ONG Play international qui a salué cette « belle initiative » de l’Association ASSCAN a indiqué que la lutte contre les menaces sur notre environnement passe nécessairement par l’implication des jeunes et de la communauté.
A Gaïna, le programme EJO (#demain c’est maintenant), dans sa composante environnement cible 200 élèves comme relais et compte faire du sport un outil d’éducation citoyenne.


Pour réussir le pari de la sensibilisation, des stands ont été installés à l’école et aux alentours. Ce qui, selon Insa Diagne, président de ASSCAN, a permis de sensibiliser les élèves sur la responsabilité individuelle et collective dans la gestion des déchets, sur le recyclage, sur la préservation de l’environnement, et sur les opportunités de l’économie verte.


Dans les différents stands, les élèves, les parents et les partenaires ont été émerveillés par la créativité des enfants pour sensibiliser les élèves sur la gestion des ordures à travers un système de fabrication des éco-briques ; des ordures mises dans des bouteilles pour servir de briques pour la construction de mur de clôture.


Le projet EJO qui signifie « demain » en langue Kirundi au Burundi est financé par l’agence française de développement (AFD). Il intervient dans 6 quartiers de Saint Louis et 4 localités des communes de Gandiol et de Gandon.


« Nous avons porté notre choix sur le sport pour appréhender les fléaux du milieu. Et cela nous a permis de toucher les communautés, les jeunes et les associations de développement. Nous remercions tous les services techniques de l’État au niveau déconcentré qui nous ont permis de faire des échanges fructueux et de qualité » fait noter Insa Diagne.


Le Président de ASSCAN s’est félicité de la synergie intergénérationnelle créée entre les enfants, les communautés et les équipes pédagogiques dans la gestion de l’environnement.


Au nom des populations de Gaïna, le chef de village Cheikh Mame Diop a magnifié l’initiative et s’est dit rassuré du fait que les enfants sont déjà bien préparés à porter le combat pour la protection de leur environnement.


Les partenaires de l’Association ASSCAN ont également dit leur satisfaction sur les résultats obtenus pendant ces trois années de compagnonnage dans le cadre du projet EJO. « Nous avons pu former des enseignants, des animateurs, des relais etc. à créer des outils didactiques en utilisant le jeu sportif pour transmettre des messages de développement. Sur la thématique Environnement, c’est notre première expérience. C’est une grande réussite et c’est le lieu de féliciter Insa Diagne et son équipe pour la bonne organisation » explique Éva LEDEAN, coordonnatrice du programme PLAY International.


L’Association ASSCAN et ses partenaires comptent poursuivre leurs activités à travers des campagnes de sensibilisation en direction des autorités territoriales sur la capacité du sport comme outil de transformation sociale mais aussi instrument fédérateur autour des problématiques sociales.

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