Le Conseiller spécial du président de la République qui demande à Idrissa Seck d’arrêter de jouer à cache cache avec les sénégalais, n’a pas épargné Ousmane Sonko par rapport à ses agissements. Au leader de Pastel, M. Dioum demande d’aller répondre à la justice et d’assumer à la place d’appeler les jeunes à la violence.
Depuis sa sortie en perspective de la présidentielle de 2024, le président du parti Rewmi se fait attaqué de tous bords par certains de ses alliés de la mouvance présidentielle.
Pour Isma Dioum, Conseiller spécial à la présidence de la République, le temps est venu pour le président du Conseil économique social et environnemental de prendre ses responsabilités et de déclarer publiquement sa candidature. C’est selon lui, seulement en ce moment qu’il les verra en face de lui.
« Idrissa Seck dit qu’il sera candidat sans le dire clairement en public. Et cela risque d’amener des embrouilles au niveau de notre coalition parce que Benno n’a pas encore de candidat. Et que nous, le travail que nous menons c’est pour avoir un candidat autour de Macky Sall. Le jour où Idrissa se présentera, nous allons en tirer toutes les conséquences. En ce moment il sera de l’opposition et nous lui ferons face, il faut que cela soit clair. Bien que Président ait dit avant hier qu’il tend la main à tout le monde dans sa déclaration du 3 avril parce qu’il croit en sa doctrine: un Sénégal pour tous. Donc Macky Sall aussi, ne dira à personne de ne partir pas parce qu’il sait que malgré tous ces bruits, il est le meilleur donc il ne retient personne, puisque ui-même en a la grandeur, la vision et la force de gagner les élections en 2024. Donc on ne retient personne, celui qui veut partir, n’a qu’à s’en aller. Et il y’a des candidatures qui prêtent à sourir comme celle de Arona Coumba Ndofféne et bien d’autres encore, on ne les sent même pas. Mais c’est cela la politique, c’est comme un train sur les rails, arrivé à la gare, des gens descendent et d’autres montent et la candidature de Idrissa Seck ne nous ébranle pas. Notre coalition ne perd pas son temps en faisant des compromissions et n’accepte pas des chantages, cela doit être clair aussi, il doit arrêter ce qu’il fait et parler clairement et déclarer publiquement sa candidature », a indiqué Isma Dioum avant de s’attaquer au leader de Yewwi Askan Wi.
« L’autre point, c’est Ousmane Sonko, je ne voulais même pas l’aborder. Parce que tout ce qu’il dit aujourd’hui, demain il peut dire le contraire, on va même jusqu’à se poser certaines questions sur lui, du genre, s’il est vraiment cohérent dans ses déclarations et ses agissements? S’il pense qu’intimider ou appeler à la violence et à des émeutes dans le but d’incendier ce pays va passer, il se trompe. Nous serons là, à défendre l’Etat et la République. Ce que l’on a vu lors du défilé du 4 avril prouve à suffisance que le Sénégal dispose de forces de défense et de sécurité capables de mettre de l’ordre et de se faire respecter.
Sonko voit que maintenant tout se retourne contre lui. Déjà le 30 mars dernier lors de l’audience contre Mame Mbaye Niang dans l’affaire Prodac, il avait appelé mais personne n’est sorti. Les sénégalais sont fatigués de ce qu’il fait et de ce qu’il dit. Et ce qui nous importe c’est de préparer les échéances de 2024. Donc Sonko n’a qu’à aller répondre à la justice, c’est mieux pour lui que d’appeler à gauche et à droite à chaque fois qu’il est convoqué au tribunal », a dit le conseiller spécial du président de la République.
Aly Saleh