Le forum d’affaire Sénégal-France à réuni ce mercredi plusieurs acteurs du secteur de l’agriculture ainsi que des autorités des deux pays organisateurs, notamment le Sénégal et la France. L’occasion pour le directeur général du bureau opérationnel de suivi du plan sénégal émergent, Ousseynou kane, et le président du syndicat professionnel des industries du Sénégal, Cheikh Fall, de revenir sur les réalisations dans le secteur, et les défis à relever.
L’importance de l’agriculture dans la vision du plan sénégal émergent (PSE), a été évoqué d’emblée par Ousseynou kane. « Le plan sénégal émergent (PSE) qui constitue le refenciel unique des politiques publiques au sénégal comporte six batailles clés dont l’une porte sur l’agriculture, l’agro-industrie, l’élevage, et la pêche. Elle est composée de 27 projets phares dont sept (7) font référence à l’agriculture ». Il convient cependant, pour lui, de rappeler que le Sénégal a fait un grand bon en avant dans ce secteur avec des indicateurs clés. Par exemple, la part du secteur primaire dans le PIB du Sénégal est passé de 13% à 15% entre 2014 et 2021, le taux de dépendance aux importations agricoles également a diminué de 20%. »on était dépendant de 80% au lancement du PSE, nous sommes passé à 60% en 2022 se réjoui-t-il.
Malgré ses réalisations, il reste des défis à relever, estime le directeur général adjoint chargé de la promotion et des investissements de l’APICS, Mamadou Lamine Ba qui note qu’au regard des différents segments, le secteur du stockage reste un véritable défi qui peut d’ailleurs développer le secteur de la production.
Dans le même sillage, Ousseynou kane pense que les principaux défis du secteur sont ceux de la production et de la diversification. Pour lui, il est important d’augmenter non seulement, les rendements, mais aussi diversifier la production en insistant sur la production de blé et de sésame, et surtout s’engager dans la production d’agriculture biologique.
Le président du syndicat professionnel des industries du Sénégal, Cheikh Fall, quant à lui, aborde le sujet dans le sens de l’environnement des affaires. Pour lui, quand vous êtes dans les cultures tournées vers l’exportation, il y’a moins de défis mais si vous produisez pour le marché national, les défis sont nombreux. Parce que poursuit-il, l’Etat du Sénégal veut contrôler les prix, les baisser pour soulager la population et c’est énormément de « challenge ». Il ajoute aussi les défis sur le foncier concernant les grandes cultures comme les céréales. « tout ceci combiné », regrette-t-il, nous sortons avec des produits concurrencés par les produits d’exportation ».
Alioune Badara SARR