Présent au siège du parti de l’Alliance Pour la République (APR), ce dimanche, dans le cadre des montages de comités politiques initié par la jeunesse de la COJER de Dakar, le porte-parole du gouvernement s’est exprimé sur une question de l’heure, notamment la manifestation du F24, une plateforme mise en place par l’opposition contre le troisième mandat.
En effet, le ministre du commerce n’a pas été tendre avec le F24 qui peine, pour lui, à s’entendre au sein de la même entité. « Vous avez vu ce qui s’est passé avant-hier à la place de l’obélisque ; la manifestation qu’ils osent appeler grande mobilisation alors qu’ils font à peu près 3000 manifestants qui n’arrivent pas à s’entendre. Personne d’entre eux n’a la courtoisie de laisser l’autre s’exprimer librement. Il y’a pas de démocratie interne. Si vous ne dites pas ce qui les arrange, ils t’insultent. Des gens qui, au sein d’une coalition piétinent la liberté d’expression, imposent la dictature de la pensée unique, qui n’ont pas la tolérance, l’ouverture de s’entendre sur certains sujets, veulent diriger ce pays. Si vous les donnez le pouvoir que feront-ils ? » A laissé entendre monsieur Abdou Karim Fofana. C’est dans cette logique d’ailleurs, qu’il a jugé nécessaire de féliciter toutes ces parties politiques qui ont eu le courage d’aller vers le dialogue avec le pouvoir. Pour lui, le dialogue c’est la base de la paix et de la stabilité, et le Sénégal, qui est l’un des rares pays à avoir un code électoral consensuel, a cette tradition. Il a également précisé qu’« Il y’a un moment de concours aux suffrages, ce sont les élections, mais il y’a aussi un moment d’échange sur l’essentiel, d’avoir un consensus sur la conduite du pays et la manière de conduire nos joutes électorales ».
Pour le porte-parole du gouvernement, le président Macky Sall a construit le pays, et aujourd’hui il est en train de le préserver ; et préserver le Sénégal signifie pour lui, éviter qu’il tombe dans les mains d’irresponsables, qui ne respectent pas le Sénégal et son histoire, qui ne savent pas comment gérer le Sénégal. « Nous nous devons de répondre le chef de l’Etat dans la préservation de la stabilité du pays, et de la paix qui y règne. Pour ce faire nous devons dépasser les intérêts personnels et la division, nous devons descendre sur le terrain, parler avec les Sénégalais sur les enjeux du moment et ceux du futur ». a-t-il lancé pour terminer, à l’endroit des militants et sympathisants.
Alioune Badara Sarr
