A l’absence de son homologue Abdou Karim Fofana, ministre du commerce et porte-parole du gouvernement, le ministre de l’artisanat et de la transformation du secteur informel a présidé ce mardi 30 mai à l’hôtel Radisson Blu, l’atelier de lancement du statut de l’entreprenant et des mesures incitatives dont l’objectif était de vulgariser le statut de l’entreprenant, travailler à mettre des mesures incitatives, mais aussi mettre en synergie les différents acteurs qui travaillent dans la formalisation.
Il s’agit, pour monsieur le ministre de l’artisanat, d’un outil important pour développer la formalisation des entreprises du secteur informel qui représente 97% des entités économiques au Sénégal d’autant plus que, renseigne-t-il, le PSE qui est le référentiel des politiques public au Sénégal considère cette informalité comme une contrainte qu’il faudrait lever. Papa Amadou Ndiaye considère que cet élément permettra d’aller un peu plus vite, mais pour cela il faudrait y associer des mesures incitatives. « Le statut de l’entreprenariat permet de faciliter la formalisation sur une simple déclaration au niveau de la greffe, mais aussi on va travailler à mettre des mesures incitatives pour beaucoup plus faciliter les acteurs à aller vers la formalisation. Donc c’est un panel important pour nous parce que non seulement ça permettra de vulgariser le statut de l’entreprenant mais aussi de travailler à mettre des mesures incitatives pour l’entreprenant, et surtout à mettre en synergie les différents acteurs qui travaillent dans la formalisation » a-t-il confié. Concernant les mesures incitatives il informe qu’il y’a la facilité d’accès au marché public, la mutuelle nationale de santé des artisans et il y’aura pour l’ensemble du secteur informel qui sera formalisé, mais également la formation, le financement, mais surtout au-delà de l’assistance technique il y’aura un chèque de service pour faciliter l’accès à l’entreprenariat. Le ministre de l’artisanat et de la transformation du secteur informel s’est également prononcé sur l’importance du guichet unique. « Nous avons la chance d’avoir l’ensemble des acteurs sur une même table et nous voulons aller vers une plateforme unique de formalisation avec l’aide du numérique, qui permettra à temps réel de savoir combien de gens sont formalisés chaque jour et avoir une idée globale à la fin de l’année. Il nous faudra aussi par la synergie, travailler à avoir un meilleur impacte sur les acteurs. »
Le directeur général de l’ADPME, Idrissa Diabira s’est aussi exprimés sur l’importance de la formalisation et des contraintes qui se présentent malgré que 7000 entreprises aient été formalisées lors des cinq dernières années. Pour lui, Si vous interpellez quelqu’un sur la formalisation, il va se demander s’il ne va pas être taxé davantage avec la fiscalité. Il considère ainsi que l’incitation est importante en ce sens que si vous demandez à un entrepreneur s’il veut grandir il vous dira certainement oui. Ainsi, l’atelier permet pour lui, de mettre l’ensemble des acteurs en synergie pour que les dirigeants d’entreprises où qu’ils soient au Sénégal, puisse savoir qu’en se formalisant il va pouvoir renforcer son activité, avoir plus facilement accès à du financement, se développer et créer d’avantages de richesses.
Alioune Badara Sarr