Objectivement et subjectivement, la présidentielle du 25 février 2024 ne peut pas être reportée.
-Juridiquement difficile à envisager, sauf à réviser la Constitution qui fixe l’intervalle temporelle de tenue de celle-ci. Ce qui explique les cas de report de législatives et de locales, mais jamais d’une présidentielle.
-Historiquement injustifiable, car en dehors des cas de glissement calendaire (présidentielle de 1968 devant se tenir en décembre comme en 1963 décalée progressivement en janvier en 1973, puis en février à partir de 1978), la date de la présidentielle a toujours été respectée.
-Matériellement, les causes, raisons ou motifs justifiant un report ne sont pas en présence.
2. Subjectivement, l’idée n’intéresse pas l’intéressé, en l’occurrence le Président Macky Sall.
Passionné et vainqueur attitré de compétitions électorales et soucieux d’onction populaire, le Président n’est pas demandeur de demi mandat ou quémandeur de légitimité, à moins que (tel n’est point le cas pour l’instant)l’intérêt supérieur de la nation ne l’y contraigne vraiment.
Toujours sur le registre subjectif, les autres intéressés, candidats dotés d’une présomption de représentativité minimale, ne réclament pas le report.
Le pays, le Président et les candidats sont prêts pour ce rendez-vous historique avec nos concitoyens. Arrêtons d’ergoter et écoutons la voix du peuple le 25 février prochain.