Amadou Moustapha GAYE appelle au Jub-Jubal-Jubanti dans le secteur de la lutte contre le tabac au Sénégal

La celébration de la journée mondiale contre le tabac le 31 mai dernier au Sénégal dont le thème de cette année est : «Protéger les enfants contre l’ingérence de l’industrie du tabac.» a été l’occasion pour le Président de la Ligue Sénégalaise Contre le Tabac (LISTAB) Amadou Moustapha Gaye à travers un communiqué parvenu à la rédaction de ouragan de dresser un diagnostic sans complaisance de la situation de la lutte contre le tabac qui pour lui «est dans une impasse totale» et que «la loi antitabac est en souffrance pour non application». Il interpelle en effet les nouvelles autorités à prendre leur responsabilité.

L’objet de ce communiqué est une interpellation directe et publique afin d’éclairer les sénégalais, et les nouvelles autorités que sont le Président de la République du Sénégal son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye, le Premier Ministre Monsieur Ousmane Sonko, mais aussi le nouveau Ministre de tutelle Monsieur Ibrahim SY Ministre de la Santé et de l’Action Sociale (MSAS)de la situation chaotique dans laquelle se trouve la lutte contre le tabac au Sénégal.

Nous tenons aussi à informer l’opinion nationale et internationale et les différents partenaires de la lutte contre le tabac au Sénégal tels que l’OMS et autres… (que nous allons d’ailleurs tous saisir) , de l’impasse que traverse la lutte contre le tabac au Sénégal qui découle du fait que tous les ministres qui se succédés au Ministère de la Santé du Sénégal MSAS depuis le départ du Docteur Madame Awa Marie Coll Seck (ancienne Ministre de la Santé du Sénégal MSAS ,à qui d’ailleurs nous rendons un hommage bien mérité pour son engagement personnel qui a fait avancer positivement la lutte contre
le tabac au Sénégal dans beaucoup de domaines ) , ces ministres disons nous, n’ont été d’aucun apport , car n’ayant posé aucun acte positif , significatif , notable ou durable allant dans le
sens de consolider ou de préserver les acquis déjà obtenus de hautes luttes par la société civile.

La situation de la lutte antitabac au Sénégal est catastrophique.
Malgré d’énormes efforts consentis et des résultats obtenus grâce à l’engagement des véritables acteurs, la lutte contre le tabagisme continue de rencontrer des obstacles du fait tout simplement de certaines attitudes incompréhensibles à laquelle la lutte contre le tabac a été confrontée durant les passages des ministres qui ont succédés après le départ de Madame Awa Marie Coll Seck.

 

Cette situation d’impasse est aussi le résultat des comportements indélicats de certains acteurs de la société civile qui par leurs agissements incompréhensibles, répréhensibles et blâmables décrédibilisent la réputation et la fiabilité de la lutte antitabac au Sénégal et en Afrique.

Nous dénonçons l’ingérence de l’industrie du tabac, mais aussi l’immixtion de certains partenaires.
Car autant nous fustigeons l’ingérence de l’industrie du tabac, autant aussi nous dénonçons l’immixtion de certains partenaires dans le fonctionnement des organisations de la société civile, mais aussi leur immixtion inacceptable dans les affaires et décisions de l’état et du gouvernement de la République du Sénégal. (Car un partenaire quelle que puisse être sa qualité, n’a le droit de
critiquer, de s’ingérer, ou de remettre en cause les décisions de l’état ou du gouvernement souverain du Sénégal).

Nous interpellons l’Etat du Sénégal, car la loi antitabac votée le 14 Mars 2014 est en souffrance.

La loi antitabac votée le 14 Mars 2014 est en souffrance pour non-application par l’état du Sénégal,car certains textes règlementaires qui doivent régir et renforcer les dispositions juridiques et complémentaires de la loi contre le tabac manquent d’être concrétisés sans que personne ne puisse nous fournir des explications.

Le Décret sur les Débits de tabac.

Depuis cinq longues années nous courons derrière le projet de décret relatif aux modalités, conditions
de retrait et de délivrance de l’autorisation d’ouverture et de fermeture d’un débit de tabac qui est aussi dans le circuit administratif depuis aussi cinq ans entre le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale MSAS, et le Secrétariat Général du Gouvernement.

400 bars à chicha à Dakar.

Retenez que plus de 400 bars à Chicha sont enregistrés à Dakar un moyen qui pousse les jeunes âgés entre 10 et 18 ans de s’adonner au vapotage au vu et au sus de tous

Nous attirons l’attention du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, du Premier Ministre Ousmane Sonko, et du Nouveau Ministre de la Santé Monsieur Ibrahim SY sur la situation de NON APPLICATION de la loi Anti-Tabac du Sénégal votée depuis le 14 Mars 2014.

La situation de la lutte contre le tabac au Sénégal mérite un traitement urgent et direct du Chef de l’État, et nous profitons de cette tribune pour solliciter publiquement l’intervention du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye.

Le Ministre de la Santé M Ibrahim SY doit faire l’Etat des lieux de la lutte antitabac au Sénégal.

Le nouveau ministre de la Santé doit convoquer les vrais acteurs représentatifs et légaux afin de
faire l’état des lieux réels de la lutte contre le tabac au Sénégal, et ne pas se fier à ceux qui s’agitent dans un activisme suspect, et qui ne sont en réalité que des affairistes, des rentiers, des capteurs de financements à la recherche de prébendes tout simplement.

La lutte contre le tabac au Sénégal est en train d’échouer au Sénégal.

Notre opinion est que la lutte contre le tabac au Sénégal est en train d’échouer, car loi antitabac du Sénégal est partout en souffrance, elle n’est en réalité appliquée ou respectée nulle part, et ça tout le monde le constate, et ça tout le monde le sait.

 

Mais le plus grave est qu’aujourd’hui dans nos rangs, certains ne se préoccupent que de capter des
financements au lieu de faire avancer la lutte antitabac.

Coût annuel du tabagisme au Sénégal.

Au Sénégal, le coût annuel du tabagisme est estimé à près de 122 milliards de FCFA, dont 74 milliards rien que pour les dépenses de soins de santé liés au tabagisme (coûts directs)
Les ménages supportent 71 milliards des coûts par an et l’Etat dépense, et 51 milliards pour le traitement des patients souffrant des maladies liées à la consommation des produits du tabac.

Les pertes de revenus dues à l’absentéisme des patients et leurs accompagnants au travail et celles
liées au décès des patients avant la retraite s’élèvent à 48 milliards de FCFA.

Le traitement des maladies non transmissibles imputables à la consommation des produits du tabac
absorbe 17% du budget que le Sénégal alloue annuellement au secteur de la santé.

Et les dépenses directes sont de 74 milliards de FCFA, se répartissant entre les dépenses directes médicales (69 milliards de FCFA) et celles non médicales (5 milliards de FCFA).

Au Sénégal les jeunes et les enfants sont encore très exposés au tabac.

La preuve est l’enquête du GYTS, environ 13 % des jeunes sénégalais sont exposés au tabagisme secondaire chez eux, et plus de 25 % à l’intérieur des lieux publics.

Au Sénégal le tabagisme chez les adultes c’est un demi-million de sénégalais fumeurs soit 0,6% de la
population adulte, et un pourcentage de 11% chez les garçons et 6% chez les filles, avec à la clé de nouveaux produits du tabac dits émergents comme la chicha, les cigarettes électroniques sont très présents sur le marché très addictifs, potentiellement dangereux, et très prisés par les jeunes.

 

Nous tirons donc la sonnette d’alarme encore une fois pour alerter sur les risques que la présence du tabac fait peser sur nos pays , nos économies , nos populations dont les franges les plus ciblées sont les femmes , les jeunes et surtout les enfants qui sont particulièrement fragiles et sensibles aux produits du tabac.

En Afrique les enfants sont aussi exposés que les adultes au tabagisme sinon plus, et ils ne disposent d’aucune protection.

Si des mesures immédiates ne sont pas prises, nos populations subiront l’aggravation de maladies liées au tabac comme la tuberculose, et certaines maladies non transmissibles (MNT) (comme le cancer, les maladies cardiovasculaires, respiratoires et le diabète).

L’heure est aujourd’hui au « JUB, JUBAL, JUBANTI ».

 

Amadou Moustapha GAYE.
Premier Responsable de la Société Civile qui Lutte Contre le Tabac au Sénégal.
Président de la Ligue Sénégalaise Contre le Tabac (LISTAB)

Sacré Cœur x Vdn-Tél:(00221)-77.631.62.27-Dakar/Sénégal
Email : afriquesanstabac@gmail.com

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