Kamala Harris a promis, mercredi 16 octobre, que sa présidence ne serait pas « une continuation » de celle de Joe Biden. La candidate démocrate à la présidentielle du 5 novembre s’exprimait lors d’une interview tendue sur Fox News, la chaîne préférée des conservateurs américains.
Prenant le risque d’une interview en terrain hostile, en s’exprimant sur Fox News, la vice-présidente, qui a remplacé Joe Biden mi-juillet dans son duel face à Donald Trump, est sorti pour la première fois de sa prudence d’équilibriste et a pris clairement ses distances avec l’actuel président Joe Biden, rapporte notre correspondant à Miami, David Thomson.
« Ma présidence ne sera pas la continuation de celle de Joe Biden. Comme chaque nouveau dirigeant qui prend ses fonctions, j’apporterai mon vécu, mes expériences professionnelles et des idées nouvelles », a affirmé la candidate démocrate, à vingt jours de l’élection présidentielle américaine. Kamala Harris est obligée d’imprimer sa propre marque sur la campagne, sans pour autant renier le mandat du dirigeant octogénaire. « Je représente une nouvelle génération de leaders », a martelé, lors de cet entretien, la candidate qui soufflera ses 60 bougies dimanche 20 octobre.
Interrogée par un journaliste chevronné de Fox News durant une trentaine de minutes, Kamala Harris a été bousculée par moments. Tout particulièrement sur le dossier de l’immigration, ou encore quand elle a été sommée de dire si elle avait remarqué un déclin cognitif chez Joe Biden.
Sur la chaîne la plus regardée des États-Unis et ouvertement pro-Donald Trump, Kamala Harris a proposé aux spectateurs une vision différente sur le candidat républicain : la vice-présidente en a profité pour accuser Donald Trump de « rabaisser » les Américains.
« Le président des États-Unis devrait être capable de faire face à des critiques sans pour autant menacer de mettre leurs auteurs en prison », a-t-elle taclé. Juste avant sa première interview sur Fox News, Kamala Harris s’était déjà adressée aux républicains lors d’un rassemblement en Pennsylvanie, en citant le général Mark Milley. Cet ancien haut responsable militaire de Donald Trump l’a décrit comme étant « fasciste jusqu’au bout des ongles ».
« Pour ceux qui nous regardent, si vous partagez ce point de vue, quel que soit votre parti, peu importe celui pour lequel vous avez voté la dernière fois, il y a une place pour vous dans cette campagne », a déclaré Kamala Harris qui a de nouveau estimé que l’ancien président était un « déséquilibré .
Ouragan/RFI