Le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, Porte-Parole du Gouvernement, a invité les maires et présidents de Conseil départemental à s’impliquer davantage dans la lutte contre la deuxième vague de Covid-19.
’’Je lance un appel à l’ensemble des maires et présidents de Conseil départemental pour qu’ils s’impliquent davantage dans ce combat. Le chef de l’Etat a déjà lancé cet appel. Je le lance à nouveau pour que toutes les collectivités territoriales, comme elles l’avaient fait lors de la première vague, s’engagent davantage dans la lutte contre cette seconde vague. C’est de cette manière que nous pourrons combattre ce fléau’’, a déclaré Oumar Guèye.
Dans un entretien avec l’APS, le Porte-Parole du Gouvernement a souligné le rôle des collectivités territoriales dans la lutte contre la pandémie.
’’Les collectivités territoriales jouent un rôle très important dans la lutte contre la Covid-19. La maladie touche toutes les communautés qui doivent donc s’impliquer dans la sensibilisation. Les collectivités ont un rôle à jouer car la santé est une compétence transférée’’, a dit le ministre en charge des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires.
Oumar Guèye a rappelé que lors de la première vague, les collectivités s’étaient engagées fortement dans la riposte.
’’Plus de 8 milliards ont été mobilisés par les collectivités pour répondre favorablement à l’appel du président de la République qui demandaient à toutes les communautés de s’impliquer dans la riposte. J’ai reçu les rapports de toutes les régions à travers les gouverneurs et les collectivités s’étaient fortement mobilisées en achetant des maques, des gels, de la nourriture aussi. Elles ont contribué à cet effort de solidarité nationale’’, a souligné le ministre.
’’La seconde vague se déroule dans un contexte de vote des budgets. Beaucoup de collectivités territoriales sont en train de voter leurs budgets depuis début fin novembre, début décembre. Et la loi leur permet de voter leurs budgets jusqu’au 31 mars. Les mobilisations ne sont pas encore au point’’, a-t-il expliqué.
’’Mais nous pouvons dire d’ores et déjà que beaucoup de collectivités sont en train de faire de bonnes actions pour pouvoir participer à ce combat en terme de masques, de sensibilisation pour le respect des mesures barrières. Les collectivités sont au front’’, a-t-il ajouté.
Le Porte-Parole du Gouvernement a assuré que les mesures qui doivent être prises dans le cadre de cette lutte contre la pandémie ’’le seront par qui de droit’’.
Selon lui, ’’le président de la République ne prend jamais de mesures à l’encontre des populations. Il prend toujours les mesures qui s’imposent après avoir consulté les experts, les médecins, etc’’.
’’Il n y’a pas de mesures figées. Ce n’est pas de gaité de cœur que le président de la République a pris des mesures pour les régions de Dakar et Thiès. C’est après avoir analysé la situation, après avoir consulté les experts, qu’il a eu à prendre ces mesures. Si demain, ces mêmes experts, consultés par la plus haute autorité, arrivent aux mêmes conclusions, le président Macky Sall prendra les mesures nécessaires de sauvegarde de la population et de lutte contre la pandémie’’, a-t-il dit.
Le pays est quand-même dans ’’une phase assez difficile’’ avec l’augmentation des nombres de contaminations, de décès et de cas graves, a souligné le ministre qui a insisté sur le respect des gestes barrières.
’’Toute la population est interpelée. Et pour le moment, nous n’avons que les mesures barrières qu’il faut respecter : la distanciation physique, le port de masque, le port de masque, le port de masque, parce que c’est extrêmement important. Il faut se laver les mains, éviter les rencontres qui sont inutiles et pouvant être sources de propagation de la maladie. C’est de cette manière qu’on pourrait inverser la courbe de transmission et faire en sorte que la pandémie puisse atteindre un niveau le plus bas possible’’, a dit Oumar Guèye.
Le gouvernement ’’a fait ce qu’il doit faire’’, selon le ministre, estimant qu’il ’’appartient aux populations, en toute responsabilité, en toute conscience’’, de respecter ces mesures.
’’Ce n’est pas acceptable, dans le contexte actuel, où nous savons tous, le mode de transmission du virus, que les populations contribuent à organiser des fêtes, des cérémonies qui vont dans le sens d’une propagation rapide du virus’’, a-t-il déploré.
’’Il faut une prise de conscience collective et c’est la raison pour laquelle, tous les acteurs doivent se mobiliser, pour informer, conscientiser’’, a lancé le ministre, citant les chefs religieux, les communicateurs traditionnels, les collectivités territoriales, les délégués de quartiers, les chefs de villages, les associations de jeunes, les associations de femmes, les badjénou gox (marraines de quartiers), etc.
Selon lui, ’’tout le monde doit se mobiliser pour porter la bonne parole en disant qu’il faut respecter les mesures barrières en attendant l’arrivée du vaccin’’.
Concernant la stratégie de vaccination, le Porte-Parole du Gouvernement a indiqué que le président de la République ’’a été très clair à ce niveau’’.
’’Le chef de l’Etat prendra toutes les dispositions pour, de manière progressive, faire en sorte que les populations puissent être vaccinées notamment les populations cibles qui sont identifiées, le personnel de santé, les Forces de défense et de sécurité (FDS), les personnes d’un certain âge avec des comorbidités, ensuite passer à une autre étape’’, a-t-il expliqué.
Selon lui, ’’les personnes peuvent être rassurées. Le président de la République a pris toutes les dispositions nécessaires. Il a donné les instructions nécessaires au ministre de la Santé, pour faire en sorte que la vaccination puisse se passer dans de bonnes conditions’’.
’’Il n’y a aucun danger sur le vaccin (….) Jamais le président de la République ne fera entrer au Sénégal un vaccin qui pose des problèmes aux populations. D’ailleurs au niveau mondial, ce sont les mêmes vaccins qui sont en train d’être utilisés. Des pays ont déjà démarré leur campagne de vaccination. Les populations se vaccinent. L’Afrique ne doit pas être en reste. Et le Sénégal ne doit pas également être en reste’’, a insisté Oumar Guèye.’’Toutes les grandes épidémies ont été vaincues par la vaccination, la polio, la rougeole, et tant d’autres. L’homme a l’intelligence de pouvoir, face à un fléau, de trouver un remède’’, a rappelé le ministre.
Ouragan/ Aps