( Par Alioune Badara Mané)
Le street art est-il toujours un art dissident? C’est une question de plus en plus légitime car étant toujours plus institutionnalisé, il est parfois même protégé par des vitres sur certains murs de la ville et source de hausse de prix de l’immobilier. Considéré autrefois comme une pratique déviante, il est devenu un symbole de gentrification et trouve même sa place dans les musées du monde entier. Mais pourtant celui-ci maintient toujours un lien fort avec l’espace public et continue d’ouvrir le dialogue entre art et ville. Au Sénégal beaucoup de jeunes s’intéressent dans le graffiti comme ce dernier SANGUE de son vrai nom Aliou NDIAYE, il a côtoyé très tôt le milieu des cultures urbaines.
C’est en 2013 après sa participation à la 4ème édition du festival international de graffiti au Sénégal (festigraff), qu’il a rejoint la structure internationale de graffiti « Doxandem Squad » dirigé par l’artiste de renommée internationale Docta, comme graffeur. Disposant d’un master en finance, il est le Président de la commission financière du réseau des managers et entrepreneurs des cultures urbaines au Sénégal (We Management.sn). Il fait partie des entrepreneurs culturels les plus en vue dans la région de Kolda, où il initie le projet FULADUU URBAIN FESTIVAL dont il est le Directeur. Dans ce contexte lié par l’évolution de la COVID-19 il continue la sensibilisation avec de nouvelles fresques murales placées sur le mur du centre culturel régional de Dakar Blaise Senghor dans le but de continuer le combat contre le virus.