«L’année 2022 qui vient de s’achever a été marquée par des évènements qui ont fortement affecté les grandes orientations budgétaires retenues dans la loi de finances initiale. Il s’agit, notamment, de la crise russo-ukrainienne, avec comme conséquences un renchérissement des prix des hydrocarbures et des produits alimentaires, des tensions inflationnistes affectant tous les secteurs économiques, des effets latents de la crise sécuritaire au Mali, partenaire stratégique du Sénégal, sans oublier ceux de la COVID 19.» précise -t-il.
Et le ministre de poursuivre en expliquant les mesures prises par l’état du Sénégal pour faire face aux différentes crises internationales «Ces évènements ont d’ailleurs conduit à l’adoption d’une loi de finances rectificative en mai 2022, afin de procéder à des réorientations et ajustements, indispensables pour atténuer l’impact de ces chocs sur les populations. Ces politiques de soutien au pouvoir d’achat des ménages, traduites notamment par l’augmentation des subventions aux produits énergétiques et alimentaires, l’impact de la revalorisation des salaires des agents de la Fonction publique, ont fortement pesé sur les finances publiques surtout qu’elles ont été accompagnées de mesures de renoncement à des recettes fiscales. Ces mesures étaient, toutefois, nécessaires pour maintenir les équilibres budgétaires.»
Le ministre des Finances et du Budget n’a pas manqué de rappeler les perspectives heureuses qui attendent l’économie sénégalaise dont le budget exceptionnel de cette année 2023 permettra l’exécution des politiques publiques «Je voudrais rappeler que le budget de l’année 2023, arrêté à 6411,5 milliards est bâti, à partir d’hypothèses de reprise progressive de l’activité économique avec comme fait majeur le début de l’exploitation des ressources d’hydrocarbure, qui devra avoir un impact sur la croissance économique, attendu à 10,1 %, contre 4,8% en 2022 et 6,5% en 2021.»