CARICATURES DU PROPHÈTE MOUHAMED : LE NET VIRAGE DE MACRON

Dans une interview avec une chaîne qatarie, le président français Emmanuel Macron est revenu implicitement sur ses positions, affirmant qu’il comprenait les sentiments des musulmans face à la publication de caricatures offensantes.

Macron a déclaré samedi à la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera qu’il comprenait les sentiments des musulmans envers les caricatures du Prophète Mohammad et a déclaré que des gens déformaient les enseignements de l’islam.

Macron, qui avait précédemment déclaré que l’Islam était confronté à une « crise », a déclaré à Al-Jazeera que ses remarques « avaient été déformées » pour donner l’impression qu’il soutenait les caricatures, qui, selon lui, ont été « publiées par des médias indépendants et non gouvernementaux ».

Un net virage, dirait-on. Et Macron de poursuivre : la plupart des victimes du terrorisme sont musulmanes et les actes commis au nom de la religion étaient un fléau pour elles.

Ce virage macronien a commencé alors même que les paires occidentales commençaient eux aussi à lâcher Macron face à l’ampleur du mouvement de protestation : en réponse à une question sur le droit à caricaturer le Prophète Mohammad, comme l’a fait Charlie Hebdo le PM canadien Justin Trudeau a affirmé vendredi : « Nous allons toujours défendre la liberté d’expression ».

« Mais la liberté d’expression n’est pas sans limites », a fait valoir le Premier ministre canadien lors d’une conférence de presse. « Nous nous devons d’agir avec respect pour les autres et de chercher à ne pas blesser de façon arbitraire ou inutile ceux avec qui nous sommes en train de partager une société et une planète ».

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