La stabilité du Sénégal est bousculée ces derniers jours par un climat de tension faisant suite à la condamnation du maire de Zinguinchor, entre autre leader de PASTEF et membre de l’opposition. De violents affrontements ont aboutis à des morts par hécatombes, une vague d’arrestations et de nombreux blessés. Une situation qui n’a pas laissé indifférente le ministre de la femme, de la famille, et de la protection de l’enfance, Fatou Diané Gueye qui a initié un cadre fédérateur des plateformes de femmes.
L’initiative d’unir les femmes autour d’un idéal commun se justifie par le contexte actuel qui est parvenu à des conséquences non négligeables du point de vue de madame Fatou Diané Gueye qui affirme ‘’ Nous nous sommes senties très concernées par ce qui se passe au Sénégal, nous nous sommes senties premières victimes de ce qui se passe dans le pays, nous nous sommes sentis inexistantes dans le pays à un moment donné parce que dans toutes ces manifestations, dans toute cette violence, dans tout ce bruit, on ne voit pas la femme et malheureusement les impacts nous retombent directement. C’est pourquoi en un moment donné nous nous sommes dit qu’il était urgent, et même important de nous réunir et de réunir toutes nos forces pour parler d’une seule voix, pour faire entendre la voix de la femme qui dit stop à cette violence’’.
Il faut ainsi comprendre que depuis le début de la crise, que beaucoup de plateformes de femmes font des sorties, participent à des manifestations pour la paix, et ce constat aurait fait sentir, selon madame Fatou Diané Gueye, un besoin urgent de capitaliser toutes les actions et d’en faire un document unique pour que la paix, la stabilité, et le bien-être reviennent dans le pays.
La rencontre de ce jour signait donc la première étape du plan d’action qui a été élaboré et qui consistait à marquer l’accord de toutes les plateformes de femmes qui existent dans ce pays pour parler d’une seule langue, d’une seule voix, renseigne Fatou Diané Gueye.
Pour le ministre de la famille, les femmes sont les premières victimes des violences qui sévissent dans le pays « Les décès, c’est des Sénégalais qui ont des mamans, donc nous sommes concernées. Nous nous sentons mères de ces personnes-là et donc automatiquement si on fait le lien on est victime . On est victime également à travers nos activités commerciales, et notre activité de production parce que des magasins ont été saccagés, qui appartiennent soit à des femmes, soit à leurs proches, ce qui fait qu’elles sont directement liées aux conséquences de ces saccages parce que demain s’il y’a pas de dépense quotidienne c’est la femme qui va en pâtir. Dans tous les cas, quelle que soit la nature, la femme est impactée » a-t-elle justifiée.
Elle informe dans le même sillage que la plateforme va s’élargir vers les collectivités territoriales pour avoir plus d’impact.
Alioune Badara SARR