«Le transport routier est caractérisé par une indiscipline généralisée des conducteurs» (Magued Wade)

L’incivisme : c’est le manque de respect pour la collectivité dans laquelle on évolue, de ses conventions et lois. Ces absences, dérèglent la vie dans cette collectivité. Nous malheureux usagers entendons de la bouche des conducteurs (ndakh niacou nga) langage codé qui signifie est ce que tu as versé ta participation; montant qui te permet de faire ce que tu veux sur le trajet.

 

Les  war gaïndé  ( monter le lion) taxis inter-urbains. Monter le lion ne peut mener que dans la savane.

Teck ci brique, yenaco Bokk , accélère à fond nous avons le même itinéraire et j’en passe.

 

Malgré (3) alternances (2000/2012/2024), la démocratie Sénégalaise, sous l’éclairage des réalités d’aujourd’hui conserve encore de lourdes pesanteurs de divers types qui font apparaître comme peu ouvertes à un vrai débat politique pluriel, transparent et fécond.

 

Le transport routier est caractérisé par une indiscipline généralisée des conducteurs, le laxisme, et la corruption des forces de l’ordre, comme du contrôle technique, la dégradation des infrastructures, la vieillesse de certains matériels, font que les routes du Sénégal sont particulièrement meurtrières.

Je peine toujours à comprendre cette mesure qui interdit l’importation de voitures de (+) 8 ans d’âge en permettant à de vieilles voitures, sinon très vieilles de faire de l’interurbain. A la gare des beaux maraichers on trouve des voitures dont la première apparition au Sénégal est dans les années 90 plus âgées que ceux qui les conduisent. ( Les 7 places 404 , 504 et 505).

 

Les accidents sont pour la plus part dans les transports en commun et poids lourds , qu’est ce que cela dénote ? L’appât du gain. Plus gagner et mieux se servir au risque de bafouer les règles les plus élémentaires du code de la route.

Les conducteurs maliens disaient que le Sénégal est le pays le plus facile pour leurs convois, il suffit de disposer de beaucoup de billets de (2000).

 

Nous autres malheureux usagers constatons très souvent que ce sont les apprentis qui sont les véritables maîtres qui décident de la vitesse à laquelle la voiture doit filer et qui , durant les contrôles sont ceux qui vont vers l’agent verbalisateur.

 

Notre réseau routier, long de 358 km : (1) tronçon péage de (222 km) Dkr-Aibd – Thiès – Touba (182 km) Aibd- Mbour (40), et (136 km) libres sont depuis quelques temps le théâtre de scènes macabres qui commencent à devenir familières : des camions citernes des sapeurs Pompiers lavant la chaussée ensanglantée.

 

J’accuse le service des mines dans la délivrance des permis de conduire ( transport en commun et poids lourds). Ces permis exigent un minimum d’instruction pour une bonne interprétation du code de la route. Doublé d’incivisme, l’ignorance des panneaux et lignes entraînent beaucoup de dégâts. Chaque choc sans freins (face/face) est le résultat d’une totale ignorance et cause des dégâts terribles. Conduire une voiture nécessite de l’equanimite c’est à dire un état de calme, de sérénité et de tranquillité d’esprit, bref une paix de l’âme.

 

J’accuse les propriétaires des voitures de transport qui préfèrent les mettre entre les mains de jeunes disant qu’ils ont la capacité de faire plus de départs que les personnes âgées sans en retour leur permettre d’avoir un contrat (CDD ou CDI). Ils cherchent à amortir le coût de la voiture le plus rapidement possible et ensuite ne faire que des bénéfices.

 

Ce chauffeur peut être viré sans préavis ni indemnité après chaque départ. Cela fait que le conducteur cherche à faire plus de recettes en multipliant les départs pour en fait économiser car son but ultime, c’est d’avoir sa propre voiture. Pour une voiture dont la carte grise n’autorise que (42 places) (27 assises et 15 debout), on met le double sans se soucier des notations sur les pneus qui indiquent la date de fabrication, les organes qui souffrent de la surcharge continuelle finiront par céder à coup sûr.

J’accuse les syndicats de ne pas s’occuper de la situation des conducteurs, mais plutôt des avantages des transporteurs propriétaires.

 

Enfin j’accuse les autorités de savoir comment la corruption gangrène le secteur et de laisser faire.

Je préconise, la multiplication des bonhommes de la route, de mettre des moniteurs au niveau de toutes les gares routières et d’imposer de tous les chauffeurs inscrits dans cette gare, de suivre des cours de renforcement pour une plus grande maîtrise du code de la route, des notions de civisme, une bonne prise de conscience , tout peut changer, tout doit changer et tout changera si l’autorité le decide. Leur traitement peut être trouvé dans une revalorisation des assurances, les redevances au niveau des gares routières, et à partir d’un fonds appelé fonds résiduels routiers, fonds que j’avais entendu de Me Wade Président du Sénégal dans le cadre de la valise donnée à Segoura si ce fonds existe toujours, sinon l’Etat a d’autres voies pour les gérer.

 

Wade magued

Rédacteur en chef

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