Alors qu’elles multiplient leurs livraisons d’armes à l’Ukraine, les chancelleries occidentales continuent de nier être partie prenante au conflit. Une posture fallacieuse, vis-à-vis de leurs propres citoyens, selon la diplomatie russe. Lors d’une conférence de presse, ce 27 janvier, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova a interpellé l’OTAN, notamment au sujet des livraisons d’armes à l’Ukraine. «Vous avez trompé le peuple ukrainien pendant de nombreuses années en l’entraînant simplement dans une confrontation avec la Russie pour l’utiliser comme un outil», poursuit-elle rappelant notamment les confidences dans la presse d’Angela Merkel au sujet des accords de Minsk.
Accords, proposés par Paris et Berlin, qui n’auraient été qu’une «tentative de donner du temps à l’Ukraine» pour se renforcer militairement en vue d’une confrontation future avec la Russie d’après l’ancienne chancelière. Alors que Berlin vient tout juste d’accorder son feu vert à l’envoi en Ukraine de ses chars Leopard 2, Volodymyr Zelensky demande désormais des avions de combat ainsi que des missiles longue portée. Des armes capables de porter la guerre au cœur du territoire russe. Or, comme à chaque fois par le passé, les Européens pourraient finir par accéder aux demandes du président ukrainien.
L’OTAN «complètement impliquée dans la confrontation avec notre pays», assure Zakharova «Concernant les livraisons vers l’Ukraine, nous devons étudier les demandes au cas par cas et laisser toutes les portes ouvertes», aurait ainsi estimé le député Renaissance Thomas Gassiloud, président de la commission de la Défense nationale et des Forces armées de l’Assemblée nationale, cité par The Telegraph. Le quotidien britannique revient, dans un article paru le 26 janvier, sur la possibilité que Paris réponde favorablement à la nouvelle demande de Kiev d’être fournis en avions de combat. «Les Danois et les pays d’Europe de l’Est y réfléchissent», aurait ajouté le député français