Afin de rétablir l’État de droit et de préserver la démocratie, les 7 Sages devraient statuer sur les recours contre la suspension des opérations électorales, déclarer contraire à la Constitution la dérogation à l’article 31 et fixer une nouvelle date du scrutin.
Ainsi l’élection présidentielle pourrait se tenir le 4e dimanche suivant le prononcé de la décision du Conseil constitutionnel (10 mars 2024). Ce qui permettra aux candidats de mener librement leurs activités de campagne électorale dans la période prévue par le code électoral (20 jours).
En outre, il pourra décider que les électeurs accomplissent leur vote avec les bulletins déjà imprimés.
Dès lors, il revient à tous les acteurs, les pouvoirs publics en particulier, de respecter l’orthodoxie républicaine en s’alignant sur la décision du Conseil qui s’impose à tous conformément à l’article 92, alinéa 4 de la Constitution.
Que le Président de la République nous épargne d’un 2e coup d’Etat en évitant d’invoquer cette fois l’article 52 de la Constitution.
Telle me semble la seule voie du salut qui puisse restaurer le modèle démocratique sénégalais balafré et préserver la paix et la stabilité.
Le 8 février 2024
Ndiaga SYLLA, Expert électoral