Secteur de la ferraille : Abdou Karim Fofana préside la signature d’un protocole d’accord entre les acteurs.

Les acteurs du secteur de la ferraille ont rencontré le ministre du commerce, de la consommation et des petites et moyennes entreprises aujourd’hui, dans le cadre de la signature d’un protocole d’accord.

L’instruction qui précède une telle initiative aurait été donnée par le président de la république dans le but de réorganiser le secteur de la ferraille. La rencontre a vu la présence du député Serigne Saliou Dieng.

 

Si le secteur de la ferraille est réputée être foisonnant, dynamique, et à fort potentiel, il reste tout de même un secteur informel. C’est ainsi que La mise en œuvre de l’accord contribuerait pour monsieur Fofana, à la résolution de la lancinante question de l’approvisionnement des industries, une meilleure organisation du secteur au bénéfice des travailleurs, une plus grande professionnalisation du métier de ferrailleur et au financement du secteur.

L’objectif est pour lui, d’avoir un secteur fort avec des ferrailleurs et des grossistes bien rémunérés mais aussi des industriels qui emploient et qui payent les impôts, qui permettent d’augmenter les recettes budgétaires de l’Etat. Ce qui permettrait dans une large mesure, de prendre en charge tous les investissements dans le transport, dans la santé, et dans d’autres secteurs.

 

Ce protocole se veut donc selon lui, un cadre fédérateur de la collaboration entre les acteurs, et vise à mettre en place un cadre consensuel pour mieux prendre en considération les préoccupations des différents acteurs dans l’intérêt du secteur, en ce sens qu’il définit les responsabilités et obligations des fournisseurs de ferraille communément appelés ferrailleurs, des industriels, et des exportateurs en vue d’assurer la couverture des besoins des industriels, et d’organiser l’exportation des surplus de la ferraille. Pour le ministre du commerce, l’intérêt de cette approche réside dans le fait qu’elle permet d’accroitre l’envergure et la cohérence des actions pour plus d’efficacité et de résultats. C’est en ce sens qu’il s’est félicité de la question du financement abordée lors de la discussion sur la vie chère ‘’ Nous sommes d’accord que pour permettre aux travailleurs de bénéficier d’avantage de leur activité, il faudrait les libérer de la dépendance vis-à-vis des exportateurs ou des industriels dans le cadre du financement. C’est la raison pour laquelle le président de la république avait pensé qu’il serait pertinent de voir avec le FONGIP comment mettre en place un fond qui permettrait aux ferrailleurs d’avoir un minimum de revenu pour leur permettre d’aller collecter la ferraille, le préparer et pouvoir le vendre sans contrainte ni pression de l’industriel ou de l’exportateur’’ a-t-il affirmé.

 

Sur cette même question, le porte-parole du gouvernement pense qu’il faut également que, dans le cadre du fond des acteurs, que les industriels participent. Ce qui donnerait ajoute-il, à un fond triparti qui pourrait être augmenté d’année en année au dépend du comportement du secteur.

 

La question du financement sera débattu, dit-il, au marge du protocole, ‘’afin que d’ici cette fin d’année, tous les problèmes soient réglés’’. Monsieur Abdou Karim Fofana a ainsi fait part de toute sa satisfaction pour ‘’l’esprit positif et la participation active qui ont guidés les travaux, sanctionnés par l’adoption de ce protocole’’.

 

Il a ensuite tenu à assurer de l’engagement de son département à s’acquitter de ses obligations dans le cadre de la mise en œuvre du protocole. Pour lui, La signature de ce protocole devrait apporter une impulsion au secteur et contribuer, à l’inscrire résolument dans une dynamique plus porteuse de création de richesses pour l’économie.

 

Quant au député Serigne Saliou Dieng, il a tenu à magnifier la prise d’une telle initiative dont l’importance est pour lui, d’autant plus remarquée qu’elle a abouti à des jours de discussions. Il invite cependant tous les acteurs à respecter les engagements pris.

Alioune Badara SARR

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