Trois questions à Abdoulaye Diatta

Quelle lecture faites vous de l’appel au dialogue du chef de l’État ?

 

Au regard des investissements stratégiques et massifs consentis par le Président Macky Sall, tant sur le capital humain que sur les infrastructures, des acquis démocratiques et de la stabilité politique découlant de plusieurs décennies de renoncement, face aux défis sécuritaires, le dialogue entre les acteurs est une nécessité.

 

En effet, le dialogue social ou politique peut apparaître sous toutes les formes, mais il définit les bases de discussions responsables, des négociations dans le but de rapprocher des positions et baliser les possibilités de convergence.

Les questions d’intérêt général, vitales pour la nation ne peuvent souffrir de nos égos individuels.

Pour ce faire , il sied d’avoir un espace d’échanges entre les autorités de la vie publique, de partage et de sensibilisation par rapport à des menaces ou autres opportunités afin d’aborder des réformes intelligentes, audacieuses et structurelles qui vont garantir une prise en charge durable des problèmes de l’éducation, de la santé, de pauvreté, de violence afin que ne s’installe jamais la chienlit.

 

 Ousmane Sonko a été condamné dans le procès en appel qui l’opposait à Mame Mbaye NIANG, êtes vous d’avis que cette condamnation entamerait son éligibilité ?

 

Je ne suis pas un spécialiste du droit, mais à ce que je sache la procédure n’est pas encore terminée.

Le cas échéant M. Sonko peut se pourvoir en cassation devant la juridiction compétente.

Le seul hic est que Ousmane Sonko récuse les juges, affirme qu’il ne leur fait pas confiance ! Il y’a là un paradoxe , un dilemme !

En revanche, je reste foncièrement convaincu que la candidature est une d’abord une affaire individuelle, l’éligibilité relève exclusivement des compétences des juges du Conseil constitutionnel qui, le moment venu diront le droit en s’appuyant sur la Constitution, le code électoral, etc. Le verdict sera incontestable.

 

En tout état de cause, je rappelle ce proverbe bien de chez nous dit: « Qui crache en l’air doit s’attendre a recevoir de la salive sur le visage. »

 

Crier au complot, diffamer les honnêtes citoyens, traîner dans la boue les magistrats, les responsables des forces de sécurité, défier la république, insulter , etc., ce n’est pas payant pour un leader qui souhaite diriger ce beau pays, de teranga.

Dans tous les cas , Ousmane Sonko rendra justice, aujourd’hui à Mame Mbaye Niang, demain à Adji Sarr.

 

 Que répondez à ceux qui s’opposent à la candidature de Macky SALL pour la présentielle de février 2024 ?

 

Faudrait-il que je le répète!

Nous devons avoir la patience laisser la liberté aux prétendants la latitude de décider de leur candidature.

Le cas échéant, chacun constituera son dossier et le déposera au Conseil constitutionnel.

Ensuite, il faut laisser les magistrats dire le droit et d’établir la liste des candidats éligibles sur la base des textes qui nous régissent.

Enfin, laisser le peuple sénégalais souverain, dont la maturité politique n’est plus à prouver après deux alternances démocratiques se rendre aux urnes et choisir leur président comme cela a été le cas en 2000 et 2012.

Tout le reste relève de polémiques puériles, stériles et vaines .

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